Alex Montpetit, au cœur de la réussite des gardiens de but

Je l’ai rencontré à quelques heures du début du dernier match du calendrier régulier de la saison 2022-2023 du Collège Français.

En 2021-2022, le Collège Français de Longueuil a remporté la Coupe Napa. Comment as-tu réussi à garder tes gardiens en confiance tout au long de ce parcours?

La clé a été de travailler l’aspect mental avec eux, tout en les gardant sur le qui-vive, en restant focalisé sur nos objectifs. On ne visait rien de moins que l’excellence. Qu’on gagne ou qu’on perde, on se préparait toujours de la même façon. Tant mieux, on a eu du succès. Mais au bout du compte, travailler fort a été la clé du succès. On a regardé beaucoup de vidéos aussi, même dans la victoire, on regardait les choses qui ne fonctionnaient pas, on essayait de les améliorer. C’est sûr que c’est plus facile à faire dans la victoire. C’est comme ça qu’on a réussi à remporter la coupe et atteindre la demi-finale du championnat canadien.

Comment arrives-tu à aider tes gardiens de but dans leur gestion du stress face à des moments importants dans une saison?

C’est beaucoup de préparation. Ça commence principalement dans les entraînements. Beaucoup de discussions et de relativisation pour que les joueurs comprennent que ça reste un match de hockey. On ne s’en va pas à la guerre pour notre survie. On relativise qu’on est chanceux de faire ce que l’on fait, qu’on joue à notre sport favori.  Il faut donner tout ce que l’on a. Si on a travaillé fort et qu’on a fait ce que l’on devait faire pour se rendre à ces matchs-là, le reste on ne peut pas le contrôler. On contrôle ce que l’on peut puis le reste va arriver comme cela va arriver.

Ton gardien de but, Mathis Lacroix-Goulet, est de retour cette année avec le Collège Français de Longueuil. Que lui donnes-tu comme entraînement l’été pour qu’il conserve sa forme physique?

Le repos a fait partie de l’entraînement hors glace de Mathis. Après trois semaines, on a retrouvé la glace. On a passé une bonne semaine ensemble à Ste-Julie, par la suite on s’est envoyé des messages et vidéos de ce qui avait bien été pendant la saison. Mais principalement pendant l’été, on touche à la glace, mais on travaille surtout l’agilité et le cardio au gymnase.

Il y a eu plusieurs changements à la date limite des transactions, en janvier, notamment avec l’acquisition d’Alexis Giroux et le départ d’Édouard Nault. De quelle façon l’arrivée d’Alexis a-t-elle été perçue dans le club?

Édouard Nault a été super bon pour nous. C’est un jeune qui travaille extrêmement fort et qui aspire à monter aux catégories supérieures. Dans le cas d’Alexis Giroux, on cherchait vraiment un bon vétéran. Avec Édouard et Mathis, on avait deux gardiens de 17 ans. On cherchait peut-être l’aspect vétéran avec un gardien de 20 ans qui peut être un « leader » et calmer tout le monde. Alexis est très apprécié dans la chambre. Plusieurs joueurs le connaissaient déjà. C’était important pour nous d’aller le chercher pour épauler Mathis.

Comment est-ce que tes joueurs font pour composer avec leurs cours à l’école et la saison de hockey?

J’ai vraiment été impressionné par les gars. Ils sont très autonomes. Pour bien composer avec l’école et le hockey, tu dois être responsable, planifier ton temps dans la journée. Travailler l’horaire avec les responsables académiques de l’école et de l’équipe. On s’appelle avec l’école, on essaie de concilier les entraînements, les périodes d’études et les cours. Je dirais que c’est d’avoir une bonne communication et que les joueurs soient à leur affaire.

Qu’est-ce qui te motive à chaque jour à te dépasser en tant qu’entraîneur des gardiens de but?

C’est facile de me motiver car c’est ma passion. C’est évident que je me lève le matin en me demandant ce que je peux faire pour être le meilleur entraîneur pour mes jeunes gardiens. J’essaie d’être l’entraîneur que moi j’aurais aimé avoir, tant au niveau de l’intensité, l’écoute et la communication. Je pense que je suis capable d’amener cela et de le comprendre.

Tu es en train de tracer ton chemin dans le monde du hockey. Quel est ton principal objectif professionnel? Jusqu’à quel niveau espères-tu monter dans le futur?

J’aimerais agrandir mon école de gardien de but. Le junior majeur et les rangs professionnels pourraient être quelque chose d’incroyable pour moi. Mon plus grand rêve a toujours été Équipe Canada junior. Depuis que je suis tout jeune, je regarde les championnats à la télé, puis je me suis toujours dit qu’un jour j’allais y être. Je n’ai pas réussi comme gardien de but, mais peut-être que cela va arriver comme entraîneur.   

Source: Justin Gervais